Ce documentaire suit pas à pas Aisholpan, une adolescente kazakhe en Mongolie qui fait ses débuts dans le dressage d’aigles, une activité traditionnellement réservée aux hommes.
Avoir 13 ans en Mongolie…
À seulement 13 ans, Aisholpan est l’héroïne d’un film qui raconte sa propre vie. Ce documentaire suit pas à pas Aisholpan, une adolescente kazakhe en Mongolie qui fait ses débuts […]
À seulement 13 ans, Aisholpan est l’héroïne d’un film qui raconte sa propre vie.

En Mongolie, la chasse à l’aigle se transmet traditionnellement de père en fils. Mais au milieu des montagnes Altaï, une jeune ado souhaite, elle aussi, apprendre cette pratique. Soutenue par son père, Aisholpan va peu à peu devenir une grande chasseuse à l’aigle. Son histoire a inspiré Otto Bell, le réalisateur du film, qui l’a suivie dans son quotidien pendant plusieurs semaines.
Aisholpan se partage entre ses études en pension la semaine et sa famille, l’été nomade dans des yourtes et l’hiver dans une maison, qu’elle rejoint le week-end. Elle a une grande chance : son père croit en une égalité entre hommes et femmes. Il lui a appris à porter sur l’avant-bras un aigle (lourd de 8 kg environ), à couvrir sa tête d’un capuchon, à tirer à cheval derrière elle la dépouille d’un lapin que l’oiseau de proie doit attraper. Mieux, il l’aide à capturer dans un nid un aiglon qui sera désormais son animal. Aisholpan se révèle si douée que Nurgaiv envisage de l’emmener avec lui au festival dont il a été le vainqueur à deux reprises et qui rassemble les soixante-dix meilleurs chasseurs de l’Altaï, tous des hommes…
INTERVIEW ( extrait du journal le monde des ados: MDA)
Pour la promotion du film, Aisholpan a quitté sa Mongolie natale pour venir à Paris. Très intimidée, elle s’est approchée de nous, entourée de son père et de son oncle.
MDA: Bonjour Aisholpan, c’est la première fois que tu mets les pieds en France ?
Aisholpan: Oui et c’est très impressionnant ! Pour présenter le film, je voyage beaucoup en ce moment. Je suis allée au Canada, à Dubaï, en Thaïlande…
Son père: … et 6 fois aux Etats-Unis, on connaît très bien le pays maintenant ! (rires)
Comment t’es venue l’idée d’apprendre la chasse à l’aigle ?
Aisholpan: C’est une vieille tradition dans mon pays. Dans ma famille, on chasse à l’aigle depuis 7 générations. Alors, depuis que je suis toute petite, je vois mon grand-père et mon père partir à cheval, accompagnés de leur aigle pour aller chasser le lapin, le loup et surtout le renard. Et puis un jour, mon grand frère a commencé à apprendre. Quand il a dû partir à l’armée, j’ai voulu prendre le relai.
Son père: Elle est très douée. C’est une pratique qui s’apprend dès le plus jeune âge. Selon moi, c’est aussi une question de talent, et Aisholpan en a. C’est très dur de porter un aigle de 9 kg à bout de bras!
Tu as déjoué les traditions pour t’imposer dans ce domaine. Est-ce que ça a été difficile ?
Aisholpan: Pas vraiment car mon père m’a beaucoup soutenue. L’année dernière, j’ai participé au Festival de l’Aigle Royal, j’étais la première fille à y participer. Des anciens m’ont critiqué, je ne me sentais pas vraiment à ma place. Puis j’ai gagné le concours et je me suis sentie beaucoup mieux (rires). Aujourd’hui, ma soeur et mon frère veulent faire comme moi, et mes copains de classe aussi.
Est-ce que tu te considères comme les autres filles de ton âge ?
Aisholpan: Oui, bien sûr. Je suis comme tout le monde. J’élève un aigle mais pour moi c’est normal. Chacun vit sa propre histoire, connaît ses propres aventures. Il y a des choses que vous faites et que moi je ne pourrais pas faire, et inversement. C’est comme ça. Je pense que si on a un rêve, on doit tout faire pour aller au bout, c’est le message que j’essaie de transmettre avec ce film. Ma devise est : « vouloir, c’est pouvoir ».
Voici la bande annonce:
> La jeune fille et son Aigle, de Otto Bell, sortie en salles le 12 avril.
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